Renforcement de la Voix des Enfants à Amou 3 : Création du Conseil Consultatif Communal des Enfants pour une Société Inclusive

Du 21 au 22 septembre 2024, ISCOME a organisé un atelier de formation au centre socioculturel de Témédja dans la commune Amou 3, dans le cadre du projet soutenu par l’Ambassade d’Allemagne au Togo intitulé « Renforcement de la Voix des Femmes et Enfants Ruraux Marginalisés pour une Société Inclusive dans les communes Amou 3 et Wawa 2 au Togo ». Cet atelier fait suite à celui organisé à Gbadi-N’kougna dans la commune de Wawa 2, et visait à créer le Conseil Consultatif Communal des Enfants (CCCE) dans la commune Amou 3, offrant ainsi aux enfants un rôle actif dans les décisions communautaires les concernant.

L’atelier a réuni 30 enfants et a permis d’aborder des thématiques essentielles telles que les droits et les devoirs des enfants, la prévention des violences, la dénonciation des abus et la lutte contre les grossesses précoces en milieu scolaire. La première journée, marquée par des sessions interactives et ludiques, a débuté par une discussion sur la notion d’« enfant » et les différentes définitions associées. Les participants ont ensuite exploré en profondeur les droits et les devoirs des enfants, ainsi que les types de violences, notamment psychologiques, physiques, sexuelles et économiques. La journée s’est clôturée par un échange sur les causes et les conséquences des grossesses précoces en milieu scolaire, ainsi que des pistes de solutions pour lutter contre ce phénomène.

Le deuxième jour, les discussions se sont concentrées sur la notion de « dénonciation » : quand et comment dénoncer les abus de manière sécurisée. À l’issue de ces échanges, le CCCE a été officiellement constitué, avec l’élection de six enfants, dont trois filles et trois garçons, pour représenter leurs pairs. Ce conseil servira de plateforme d’expression pour les enfants, leur permettant de faire entendre leurs voix sur des questions les concernant directement et de proposer des solutions aux défis auxquels ils sont confrontés au sein de leur communauté.

La mise en place de ce CCCE marque une avancée significative pour l’inclusion des enfants dans la gouvernance locale. En permettant aux enfants de participer activement aux décisions communautaires, ce projet leur offre une opportunité unique de devenir des acteurs clés du développement de leur commune. Les membres du CCCE auront pour mission de défendre les droits des enfants et de sensibiliser la communauté sur les questions de violences et de discriminations.

Cet atelier a pleinement atteint ses objectifs, avec une participation enthousiaste de tous les enfants. Le CCCE de AMOU 3 est désormais opérationnel, et les enfants ont exprimé leur désir de poursuivre ce type de formations pour renforcer leurs compétences et leur engagement dans la vie communautaire.

Ce projet, soutenu par l’Ambassade d’Allemagne au Togo, réaffirme l’importance de la participation active des enfants et des femmes dans les communes rurales, contribuant ainsi à la construction d’une société plus inclusive et équitable. Après les communes de Wawa 2 et Amou 3, d’autres activités se  avec toujours pour ambition de renforcer la voix des populations les plus vulnérables et de faire nos communutés des lieux où chacun à son niveau contribue au développement de façon harmonieuses.

AIME TCHITIE
Quelques photos

Réhabilitation des terrains de jeux dans la Préfecture de Zio pour le bonheur de la Jeunesse

Outre les activités sportives inscrite dans le cadre du  projet « Alliance Sportive Communautaire pour le renforcement des liens sociaux et la coexistence pacifique dans les communes Zio 1 et Zio 2 au Togo, il est prévu  l’’aménagement et la  réhabilitation des aires de jeux

En effet,  les populations locales, en particulier les jeunes, manquent souvent d’espaces adaptés pour se divertir et pratiquer des activités sportives. Ces aires de jeux réhabilitées deviennent alors des lieux privilégiés pour favoriser les interactions sociales et offrir des opportunités de rassemblement autour du sport. Cela permet non seulement de répondre à un besoin de divertissement, mais aussi de promouvoir des valeurs comme la solidarité, la paix et le vivre ensemble. En collaboration avec les communes de Zio 1 et Zio 2, deux terrains ont été sélectionnés pour bénéficier de ces aménagements. L’un à Tsévié et l’autre à Kovié.Ces espaces, une fois réhabilités, serviront de cadre pour les activités sportives et récréatives, participant ainsi au renforcement des liens sociaux et à la coexistence pacifique dans ces localités.

Alors que la rentrée scolaire approche, ces aires de jeux aménagées représentent une véritable aubaine pour les élèves des communes concernées. Ils pourront profiter de ces infrastructures pendant leurs moments de détente, ce qui contribuera à leur épanouissement physique et social. Ces espaces offriront un environnement sain et sécurisé où les jeunes pourront s’exprimer à travers le sport tout en développant des compétences interpersonnelles et en renforçant leur esprit d’équipe.

Les travaux ont débuté il y a plus d’une  semaine et avancent sereinement. Les équipes techniques, les jeunes bénéficiaires, les autorités locales, les membres d’ISCOME sont tous   à pied d’œuvre pour que ces travaux d’ aménagements se déroulent sans encombre. Les phases initiales comprennent la préparation des terrains, le nivellement et l’installation des équipements sportifs. Tout est mis en œuvre pour que ces infrastructures soient prêtes à accueillir les élèves et les jeunes dans les meilleures conditions dès la rentrée.

Ainsi comme on peut le voir, ce projet  soutenu par l’Ambassade de France à travers le programme FEF-OSC,  ne se limite pas seulement à l’organisation d’événements sportifs ponctuels. Il s’inscrit dans une vision à long terme, visant à promouvoir l’inclusion sociale et à offrir aux communautés locales des infrastructures durables qui continueront à bénéficier aux jeunes générations dans le futur.

Cette initiative témoigne ainsi de l’engagement d’ISCOME  et de ses partenaires, en particulier l’Ambassade de France, à créer des opportunités de développement et de cohésion pour les communautés de Zio 1 et Zio 2. Avec la rentrée scolaire qui se profile, ces aires de jeux deviendront des lieux clés pour les élèves, enrichissant leur quotidien par le sport et la convivialité.

Stéphane MOUKPE

ISCOME

 

 

 

Olympiades de Tsévié : Vacances sous le signe de la cohésion et du partage

En ces temps de vacances, où les occasions de se divertir et de se rassembler sont rares, l’Association Initiative Santé Communautaire pour un Monde Épanoui (ISCOME) a su créer un véritable moment de communion à travers le sport. Organisé pour renforcer la cohésion sociale et promouvoir la paix, cet événement a été une fête collective qui a permis à toute la communauté de se retrouver dans un esprit de convivialité et de joie.

Les 30 août et 1er septembre 2024, sur le terrain du CEG Tsévié Ville 5, les jeunes des communes Zio 1 et Zio 2 ont répondu massivement à l’appel pour participer aux Olympiades organisées dans le cadre du projet « Alliance Sportive Communautaire pour le Renforcement des Liens Sociaux et la Coexistence Pacifique ». Les compétitions de football, de course de vitesse (200 mètres) et de saut en hauteur ont offert un spectacle palpitant, où l’esprit d’équipe et l’enthousiasme des participants ont brillé sous les acclamations du public.

Au-delà des simples performances sportives, cet événement a été une opportunité unique de renforcer les liens entre les membres de la communauté. Parents, amis, et voisins se sont rassemblés pour encourager les athlètes et profiter de cette ambiance festive qui a rythmé ces journées. Dans une atmosphère joyeuse et colorée, l’événement a été une véritable célébration des valeurs de paix, de solidarité, et de vivre ensemble.

Le 1er septembre 2024, lors de la finale, l’excitation était à son comble. Des victoires marquées par des éclats de rire et des moments de partage inoubliables ont clôturé les compétitions. La remise des prix, faite en présence des autorités locales, des représentants des partenaires comme Colibris et O’Fitness, ainsi que de la chefferie traditionnelle, a permis de récompenser les efforts des jeunes avec des maillots, ballons, baskets, médailles, trophées et autres distinctions.

Les autorités et associations partenaires ont salué l’engagement d’ISCOME et de l’Ambassade de France, qui, à travers ce projet, contribuent à la promotion de l’inclusion sociale. Tous ont souligné l’importance de telles initiatives qui, par le sport, tissent des liens entre les habitants et renforcent la paix au sein de la communauté.

Cet événement a prouvé qu’au-delà de la compétition, c’est l’esprit de fraternité et de fête qui triomphe, unissant toute la population autour des mêmes valeurs. Rendez-vous dans quelques jours seulement pour des soirées culturelles  pour finir en beauté les vacances !

Jules AKETA

 

 

Absence de pluie au Togo : Reboiser ou disparaître

Depuis près de deux mois, une grande partie du territoire togolais, généralement arrosée à cette période de l’année, souffre d’un manque criant de pluie. Les discussions et les messages sur les réseaux sociaux illustrent l’ampleur de la situation : l’absence de pluie et l’eau du ciel se font cruellement sentir. Les rivières ne sont pas encore complètement asséchées, mais les champs et les terres sont dans un état déplorable. Les cultures de maïs, d’ignames et de haricots sont gravement menacées par cette longue sécheresse.

Cette situation est à la fois préoccupante et inquiétante. Pourquoi cette sécheresse prolongée à une époque où les pluies sont habituellement abondantes ? La réponse est sous nos yeux, mais nous faisons semblant de l’ignorer. Nous détruisons notre environnement en coupant des arbres et en déforestant pour satisfaire nos besoins quotidiens, sans compenser par un reboisement suffisant. Bien qu’il existe une campagne nationale de reboisement (le 1er juin) pour sensibiliser la population, cela ne suffit pas à pallier le mal et le déficit climatique et environnemental que nous créons.

Cette année, ISCOME a lancé un programme de reboisement sur son site de Bolou, couvrant environ 3 hectares. Il n’y a pas d’autre solution que le reboisement massif ; c’est la seule alternative qui nous reste.

Il est urgent que chacun d’entre nous prenne part à cette mission. Planter des arbres partout où il y a de l’espace libre est crucial. Planter une variété d’espèces d’arbres peut être bénéfique pour nos communautés, notamment les zones rurales où la pauvreté est répandue. Par exemple, un arbre fruitier contribuera non seulement à la réduction du carbone, mais ses fruits fourniront également de la nourriture et potentiellement un revenu pour son propriétaire.

ISCOME, dans son engagement à jouer un rôle de guide et de leader au sein de sa communauté, débute à peine cette aventure à Bolou Attivimé. Grâce au soutien de bonnes volontés qui souhaitent pérenniser  l’ investissement de leur parent dans la terre e  cette mission prend forme. Que ce soit en France, au Japon ou au Togo, la terre est la même, à condition de prendre soin d’elle.

Ci dessous quelques images du site d’ISCOME situé dans le canton de Bolou Attivimé. A terme ce site servira d’un centre d’expérimentation et d’une ferme école pour tous les amoureux de agroforesterie, de l’agroécologie dans notre pays.

Rejoignez nous pour faire partie de cette aventure

ISCOME : Promouvoir la paix et la cohésion sociale à travers l’Alliance Sportive Communautaire dans les Communes de Zio 1 et Zio 2

Les activités sportives et socioculturelles occupent une place essentielle dans la promotion de la paix, de l’inclusion et de la cohésion sociale au sein des communautés. Elles offrent un cadre privilégié pour les rencontres et les échanges entre individus d’horizons divers, facilitant ainsi le dialogue, le respect mutuel et la compréhension interculturelle pour un développement durable et harmonieux. En favorisant les rencontres et les échanges entre des individus de milieux divers, elles tissent les fils du dialogue, du respect mutuel et de la compréhension interculturelle.

C’est dans cette optique que l’association ISCOME, avec le soutien de l’Ambassade de France au Togo, a lancé le projet « Alliance Sportive Communautaire pour le renforcement des Liens Sociaux et la Coexistence Pacifique dans les communes Zio 1 et Zio 2 au Togo ». Ce projet vise à promouvoir l’inclusion sociale, la cohésion communautaire et la paix à travers des activités sportives et des initiatives participatives, renforçant les liens sociaux et encourageant la coexistence pacifique entre les différentes communautés locales.

Les activités sportives et socioculturelles organisées dans le cadre de ce projet, telles que l’écojogging, le zumba fitness, les olympiades, les soirées socioculturelles, le handisport, les footings populaires, les ateliers de développement des compétences et les partages, offrent des opportunités d’interaction positive et de collaboration entre les participants. Elles permettent de développer des compétences de coopération, d’entraide et de solidarité, renforçant ainsi les liens sociaux au sein des communautés.

Le projet, qui se déroule de mai 2024 à mars 2025, prévoit l’organisation de 15 activités sportives et événements communautaires visant à favoriser les interactions positives, la collaboration et le respect mutuel entre les différentes communautés locales pour renforcer la cohésion et l’inclusion sociale. Le lancement du projet en mai à la mairie de Zio 2 à Kovié a été marqué par une rencontre le 21 mai, suivie d’une autre rencontre le 28 mai à la mairie de Zio 1 à Tsévié, au cours desquelles les participants se sont engagés à travailler pour l’atteinte des objectifs du projet.

Les représentants locaux ont salué cette initiative, la considérant comme un moyen de favoriser le développement harmonieux de la commune en créant des interactions positives entre les différents groupes et communautés. Le projet bénéficie également du soutien actif des partenaires tels que l’association O’FITNESS, l’Association les Colibris du Togo et des Communes de Zio 1 et Zio 2. À l’issue des rencontres, des comités locaux de gestion ont été mis en place pour appuyer la coordination dans la mise en œuvre des activités.

En conclusion, le projet « Alliance Sportive Communautaire » se présente comme une initiative cruciale pour favoriser la paix, la cohésion sociale et le dialogue intercommunautaire au sein de la préfecture du Zio. En valorisant la participation communautaire et en renforçant les liens sociaux, il contribue à construire un avenir plus harmonieux et pacifique pour tous les habitants des deux communes et de la préfecture de Zio.

Eric BANASSIMA Chargé de Projets ISCOME

Présentation dans la commune de Zio2

Présentation dans la commune de Zio1

L’agroécologie : Une alternative prometteuse pour nos communautés rurales

De nos jours, nous observons tous une utilisation excessive des intrants chimiques agricoles dans nos champs et nos jardins, une pratique qui soulève de sérieuses préoccupations quant à ses conséquences sur la santé de nos populations. Cette tendance est particulièrement alarmante dans le domaine maraîcher, où l’utilisation incontrôlée d’herbicides, d’insecticides et de fongicides menace non seulement la santé des utilisateurs, mais également celle des consommateurs finaux. Les fabricants de ces produits fournissent des instructions d’utilisation que nos paysans, souvent illettrés, peinent à respecter.

Face à cette situation préoccupante, l’Association ISCOME, intervenant également dans le domaine de la santé, s’est donnée pour mission de sensibiliser les paysans aux conséquences de l’usage des produits chimiques dans les champs, ainsi qu’aux alternatives biologiques en matière d’intrants agricoles. Nous militons en interne pour une nouvelle approche du travail agricole, privilégiant les méthodes biologiques et respectueuses de l’environnement. Dans cette optique, nous avons mis en place un site pilote d’expérimentation d’une agriculture essentiellement biologique à Bolou Ativimé, où nous nous employons à démontrer qu’il est possible de concilier rendement agricole et préservation de la qualité des produits, sans recourir systématiquement aux engrais chimiques.

En 2023, grâce au soutien du FNAPP, nous avons formé des agriculteurs à l’utilisation d’engrais biologiques comme le bokashi, obtenu à partir de la décomposition des matières organiques, et avons également encouragé l’expérimentation d’autres techniques agricoles durables, telles que l’agroforesterie et la permaculture.

Pour étendre cette initiative et susciter un vaste mouvement en faveur de l’agroécologie, nous avons décidé de travailler en collaboration avec les maraîchers des localités de Djagblé et Badja Halè, dans la préfecture de Zio, au sud du Togo. En nous appuyant sur les groupements de femmes maraîchères, nous cherchons à identifier leurs besoins, à comprendre les difficultés auxquelles elles sont confrontées au quotidien et à proposer des solutions adaptées, en mettant l’accent sur les pratiques agroécologiques.

En effet, nos observations sur le terrain ont révélé des rendements agricoles insuffisants malgré l’utilisation de produits chimiques à Djagblé, tandis qu’à Badja Halè, les femmes maraîchères font face à des défis majeurs en matière d’irrigation en raison du manque d’infrastructures adéquates.

Il est clair que des efforts significatifs doivent être déployés pour promouvoir l’agroécologie et soutenir les agriculteurs dans leur transition vers des pratiques agricoles durables. En collaborant avec tous les acteurs concernés, nous sommes convaincus que nous pouvons marquer notre époque de manière positive et contribuer au bien-être de nos populations, tout en préservant notre santé et notre environnement.

Stan KETOR

ISCOME TOGO

Togo : L’association ISCOME et l’ONG Iwerliewen dotent Bolou-Attivimé d’un forage d’eau photovoltaïque

Enorme soulagement pour les habitants de Bolou-Attivimé, village situé à environ 8 km à l’ouest de la ville de Tsévié (préfecture de Zio). Longtemps confrontés à un problème crucial d’accès à l’eau potable, ils disposent désormais d’une source d’eau de qualité dans leur milieu. Ceci grâce à l’ONG luxembourgeoise Iwerliewen et à son partenaire togolais ISCOME (Initiative Santé communautaire pour un monde épanoui) qui ont doté le village d’un forage d’eau photovoltaïque. L’ouvrage a été officiellement inauguré le mardi 30 janvier 2024.

La construction de cet ouvrage se situe dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Clean Water for Togo - Round1 », financé par le ministère des affaires étrangères et européennes du LUXEMBOURG et exécuté par l’ONG Iwerliewen en partenariat avec l’Association ISCOME. En effet, à l’instar de plusieurs localités de la préfecture de Zio et plus particulièrement celles du canton de Bolou, le village de Bolou-Attivimé ne dispose pas encore d’un système d’accès à l’eau potable en dépit des efforts du gouvernement pour l’accès de tous à cette importante denrée. Pour avoir de l’eau, les villageois n’ont d’autres choix que de recourir à une retenue alimentée souvent par des eaux de ruissellement et les eaux d’un affluent du fleuve Zio.

Seulement voilà, en plus d’être située à environ deux kilomètres du village, obligeant les femmes et les enfants à consacrer de longues heures à la corvée d’eau, cette retenue ne fournit malheureusement pas une eau propre à la consommation.

« La retenue sert à toute sorte d’usage et son eau est vraiment souillée au plus haut point. Et au-delà du fait que cette eau est impropre à la consommation, la population de Bolou-Attivimé est contrainte de mettre les pieds et les bassines dans la retenue pour s’en procurer. Du coup, toute sorte de microbes et de bactérie se retrouvent dans cette eau dont se servent les villageois pour la boisson, la cuisine et d’autre tâches », déplore Stan KETOR, Secrétaire général d’ISCOME.

La situation n’est pas sans conséquence pour les habitants du village qui, en raison de la consommation de cette eau insalubre, sont exposés à des maladies d’origine hydrique comme le choléra, la fièvre typhoïde, l’hépatite A, l’amibiase ainsi que d’autres maladies qui causent de nombreux décès, notamment chez les enfants de moins de 5 ans.

A cela, s’ajoutent des conflits qui naissent souvent entre les populations et les éleveurs de bétail qui prennent également d’assaut cette seule retenue d’eau qui sert d’abreuvoir pour leurs animaux. Le partage de cette maigre ressource est devenu difficile et conduit parfois à des actes de violences graves.

Un forage d’eau photovoltaïque moderne qui vient soulager Bolou-Attivimé

Les enquêtes menées par l’association ISCOME sur le terrain ont révélé que le village de Bolou-Attivimé ne dispose pas de suffisamment de moyens financiers pour acquérir un ouvrage d’eau potable en raison de la pauvreté qui est grandissante dans la localité, alors qu’il était important que des actions soient menées pour aider la population à avoir accès à cette denrée. C’est ainsi qu’ISCOME a sollicité l’appui de son partenaire, l’ONG Iwerliewen qui a accepté de l’appuyer pour la mise en place d’une source d’eau potable dans le cadre du projet « Clean Water for Togo - Round1 ». Ainsi fut construit le forage d’eau photovoltaïque inauguré le mardi 30 janvier 2024. D’une profondeur de 75 mètres, le forage a un débit de 7000 litres/heure. Il est surmonté d’un château de 9 mètres de hauteur supportant un polytank de 5000 litres et est doté de 4 panneaux solaires de 250 watts chacun, soit 1000 watts qui actionnent une pompe immergée hybride.

« Cette pompe peut fonctionner aussi bien avec le courant électrique qu’avec l’énergie solaire. Mais pour le moment, sa commande est placée sur le système solaire vu qu’il n’y a pas encore d’électricité dans le milieu. Quant le village aura de l’électricité ou de groupe électrogène, il suffira de balancer la commande sur le système courant électrique pour le faire travailler », explique Kpatcha ADOLI, ingénieur hydrogéologue et Directeur de Multi Ingénieurs Conseils (MI Conseils), l’entreprise à qui a été confié la construction du forage.

L’ouvrage a été inauguré en présence des autorités locales, des responsables de CVD et CDQ des responsables des deux organisations donatrices et des villageois, tout en joie devant un forage qui leur permettra désormais de consommer une eau dont la qualité physico-chimique et organoleptique, ainsi que la qualité microbiologique ont été jugées acceptable et satisfaisante par la Direction de l’hygiène et de l’assainissement de base. Occasion pour les bénéficiaires, à travers leur porte-parole, de remercier l’association ISCOME et l’ONG Iwerliewen pour ce geste qui vient soulager l’ensemble des habitants de Bolou-Attivimé.

Pour Togbui ATENOU Edem Komlan VINYO V, chef de la localité, ce forage constitue un besoin prioritaire et pressant pour sa localité.

« Nous souffrons vraiment de problèmes d’eau potable. Il est vrai que le gouvernement fait de son mieux, mais le chantier est vaste. Nous ne pouvons que dire merci aux organisations qui nous ont offert cet ouvrage qui vient nous alléger une très grande tâche », se réjouit-il.

Pour leur part, les deux organisations donatrices ont invité les habitants de Bolou-Attivimé à prendre grand soin de l’ouvrage pour qu’il puisse leur servir le plus longtemps possible.

Source : https://www.societecivilemedias.com

Eaux et Assainissement : ISCOME à l’œuvre à travers la réalisation d’un forage

Un forage d’eau revêt une importance cruciale pour plusieurs raisons, principalement liées à l’accès à l’eau potable, à l’amélioration des conditions de vie et au développement durable…
Accès à l’eau potable : L’un des besoins essentiels de la vie est l’accès à une source d’eau potable. Les forages fournissent une source d’eau propre et sûre, réduisant ainsi les risques de maladies hydriques liées à la consommation d’eau contaminée.
Santé publique : L’eau potable provenant d’un forage contribue à améliorer la santé publique en réduisant les maladies liées à l’eau telles que la diarrhée, le choléra et d’autres infections hydriques qui ont un impact dévastateur sur les populations locales, en particulier les enfants.
Réduction de la charge de travail : Les femmes et les enfants, qui sont souvent responsables de la collecte d’eau dans peuvent économiser un temps précieux grâce à un forage situé à proximité. Cela peut libérer du temps pour d’autres activités, y compris l’éducation.
Sécurité alimentaire : L’eau provenant d’un forage est essentielle à l’agriculture et à l’élevage. Les villageois peuvent utiliser cette ressource pour irriguer les cultures, assurant ainsi une sécurité alimentaire accrue et des revenus plus stables.
Développement économique : L’eau issue d’un forage peut également favoriser le développement économique local en soutenant des activités telles que l’agriculture, l’élevage, la pêche, et en encourageant la création de petites entreprises liées à l’eau.
Éducation : L’accès à l’eau potable peut améliorer les conditions dans les écoles en fournissant de l’eau pour les élèves et les enseignants, ce qui contribue à créer un environnement éducatif plus sain et propice à l’apprentissage.
Réduction de la migration : L’accès à une source d’eau fiable peut contribuer à stabiliser les communautés, réduisant ainsi la nécessité pour les habitants de migrer à la recherche de ressources vitales.
Adaptation aux changements climatiques : Face aux défis posés par les changements climatiques, les forages peuvent contribuer à la résilience des communautés en fournissant un accès durable à l’eau, même pendant les périodes de sécheresse.
En résumé, un forage dans un village africain n’est pas seulement une source d’eau, mais il peut également être un catalyseur pour améliorer la santé, l’éducation, le développement économique et la qualité de vie globale des habitants. C’est un élément clé pour promouvoir la durabilité et renforcer la résilience des communautés.
Les membres d’ISCOME sont heureux de vous annoncer que les travaux de construction du forage de Bolou avancent sereinement.

Quelques images :

 

Pénurie d’eau potable au Togo : ISCOME et IWERLIEVEN viennent au secours des populations de GOBE-VAKPO et de BOLOU ATIVIME »

La rareté de l’eau est une réalité alarmante qui sévit dans de nombreuses localités à travers notre pays. Le village de GOBE-VAKPO situé dans la région des plateaux, ainsi que le village de BOLOU ATIVIME dans la région des maritimes au Togo ne font malheureusement pas exception à cette situation critique. Les habitants de ces villages sont confrontés à des difficultés quotidiennes pour s’approvisionner en eau potable, ce qui engendre des conséquences désastreuses pour leur santé et leur bien-être.

Les populations de GOBE-VAKPO et BOLOU ATIVIME sont contraintes de boire de l’eau souillée provenant des rivières environnantes. Cette eau contaminée par des agents pathogènes et des polluants chimiques constitue une menace sérieuse pour la santé des habitants, les exposant à des maladies hydriques telles que la diarrhée, le choléra, dysenterie… De plus, cette eau non seulement est utilisée pour l’hygiène personnelle, mais aussi pour les besoins domestiques aggravant encore la situation sanitaire précaire de ces communautés.

Face à cette situation, l’association ISCOME, avec le soutien financier et technique de l’ONG luxembourgeoise IWERLIEVEN et du ministère des Affaires étrangères du Luxembourg, a mis en place un projet ambitieux visant à résoudre le problème de l’accès à l’eau potable dans ces deux villages. Ce projet comprend la construction de deux forages d’eau qui permettront d’approvisionner en eau propre et potable les habitants de GOBE-VAKPO et Bolou Ativimé.

La réalisation de ces forages d’eau marque un tournant majeur pour les communautés de GOBE-VAKPO et BOLOU ATIVIME, car elle leur offre une lueur d’espoir dans leur lutte quotidienne pour survivre dans des conditions difficiles. En plus de fournir de l’eau potable, ces forages contribueront à améliorer les conditions de vie des habitants, l’hygiène et la santé, en réduisant le risque de maladies d’origine hydrique et en leur offrant un accès plus pratique à cette ressource essentielle.

Cette initiative s’inscrit dans la droite ligne des efforts de l’Etat d’atteindre l’ODD6, celui de garantir l’accès de tous à l’eau et à l’assainissement et assurer une gestion durable des ressources en eau.

Ce projet met également en évidence l’importance de la solidarité internationale et de la collaboration entre les organisations non gouvernementales, les gouvernements étrangers et les communautés locales pour résoudre les problèmes urgents liés à l’eau dans les régions les plus vulnérables. Il souligne également la nécessité d’une approche durable, participative en s’assurant que les ressources en eau sont gérées de manière responsable et que les communautés sont impliquées dans la gestion à long terme de ces installations.

En fin, le projet de forages d’eau entrepris par l’association ISCOME avec le soutien de l’ONG luxembourgeoise IWERLIEVEN et du ministère des Affaires étrangères du Luxembourg représente une lueur d’espoir pour les habitants de GOBE-VAKPO et BOLOU ATIVIME. Il démontre qu’il est possible de surmonter la rareté de l’eau et de fournir un accès durable à cette ressource vitale, améliorant ainsi la qualité de vie et l’avenir de ces communautés autrefois privées d’eau potable.

ISCOME engagée pour une agriculture biologique saine au profit des paysans riziculteurs de Kovié

Engagée depuis sa création pour l’amélioration des conditions de vie sanitaire et socio-économiques des communautés à la base, Initiative Santé Communautaire pour un Monde Epanoui (ISCOME) est convaincue qu’il y a un lien entre ce que nous mangeons et notre santé. Elle travaille donc à amener les producteurs de riz de la préfecture de Zio à opter pour l’agriculture biologique. C’est dans ce cadre qu’elle initie, depuis le 3 juillet 2023, un atelier de formation sur la production de biofertilisants et bioprotecteurs et sur l’entrepreneuriat agricole à l’intention de 70 riziculteurs de Kovié et de Mission Tové, localités situées dans la commune Zio 2.

Cofinancée par le Fonds National d’Apprentissage, de Formation et de Perfectionnement Professionnel (FNAFPP) et ISCOME-Togo, cette formation, à en croire ses organisateurs, se justifie par la nécessité d’accompagner les producteurs de riz des deux localités ciblées.

En effet, les producteurs agricoles de la commune de Zio 1 en général subissent de plein fouet les effets du changement climatique. Une situation difficile qui n’épargne pas les producteurs de riz de Kovié et de Mission Tové.

« En plus des impacts du climat qu’ils subissent dans leurs activités, les producteurs de riz des localités ciblées s’adonnent aussi à l’utilisation des intrants chimiques. Ces produits non seulement nuisent aux sols et à l’environnement, mais ont également des effets négatifs sur la santé des consommateurs », déplore Koffi Stan Ketor, président de ISCOME-Togo.

Aux difficultés susmentionnées, s’ajoutent celles liées à l’écoulement des produits, ainsi que la mauvaise gestion des microentreprises de riziculteurs et la méconnaissance des principes coopératifs.

La formation, qui s’étend jusqu’au 11 juillet, est donc destinée à accompagner les producteurs de riz à produire bio sans l’utilisation des intrants chimiques pour la préservation de la santé des consommateurs et des écosystèmes.

De plus, cette formation porte sur les fondamentaux de l’agriculture biologie, la production de l’engrais organique (compost), la fabrication des biofertilisants à base de jus de fruits et la fabrication des biopesticides.

L’intérêt de cette formation est d’épargner les producteurs de riz du coût élevé des intrants agricoles chimiques et de réduire leurs effets néfastes sur la santé humaine. L’utilisation des intrants agricoles bios permet d’accroître la production agricole et de conserver la fertilité du sol.

Par ailleurs, la formation est également l’occasion pour les producteurs de Kovié et Mission Tové d’acquérir des connaissances sur les stratégies de commercialisation du riz. Il s’agit de faire d’eux de véritables entrepreneurs agricoles… (lire la suite iciSOCIETE CIVILE MEDIA)