L’agroécologie : Une alternative prometteuse pour nos communautés rurales

De nos jours, nous observons tous une utilisation excessive des intrants chimiques agricoles dans nos champs et nos jardins, une pratique qui soulève de sérieuses préoccupations quant à ses conséquences sur la santé de nos populations. Cette tendance est particulièrement alarmante dans le domaine maraîcher, où l’utilisation incontrôlée d’herbicides, d’insecticides et de fongicides menace non seulement la santé des utilisateurs, mais également celle des consommateurs finaux. Les fabricants de ces produits fournissent des instructions d’utilisation que nos paysans, souvent illettrés, peinent à respecter.

Face à cette situation préoccupante, l’Association ISCOME, intervenant également dans le domaine de la santé, s’est donnée pour mission de sensibiliser les paysans aux conséquences de l’usage des produits chimiques dans les champs, ainsi qu’aux alternatives biologiques en matière d’intrants agricoles. Nous militons en interne pour une nouvelle approche du travail agricole, privilégiant les méthodes biologiques et respectueuses de l’environnement. Dans cette optique, nous avons mis en place un site pilote d’expérimentation d’une agriculture essentiellement biologique à Bolou Ativimé, où nous nous employons à démontrer qu’il est possible de concilier rendement agricole et préservation de la qualité des produits, sans recourir systématiquement aux engrais chimiques.

En 2023, grâce au soutien du FNAPP, nous avons formé des agriculteurs à l’utilisation d’engrais biologiques comme le bokashi, obtenu à partir de la décomposition des matières organiques, et avons également encouragé l’expérimentation d’autres techniques agricoles durables, telles que l’agroforesterie et la permaculture.

Pour étendre cette initiative et susciter un vaste mouvement en faveur de l’agroécologie, nous avons décidé de travailler en collaboration avec les maraîchers des localités de Djagblé et Badja Halè, dans la préfecture de Zio, au sud du Togo. En nous appuyant sur les groupements de femmes maraîchères, nous cherchons à identifier leurs besoins, à comprendre les difficultés auxquelles elles sont confrontées au quotidien et à proposer des solutions adaptées, en mettant l’accent sur les pratiques agroécologiques.

En effet, nos observations sur le terrain ont révélé des rendements agricoles insuffisants malgré l’utilisation de produits chimiques à Djagblé, tandis qu’à Badja Halè, les femmes maraîchères font face à des défis majeurs en matière d’irrigation en raison du manque d’infrastructures adéquates.

Il est clair que des efforts significatifs doivent être déployés pour promouvoir l’agroécologie et soutenir les agriculteurs dans leur transition vers des pratiques agricoles durables. En collaborant avec tous les acteurs concernés, nous sommes convaincus que nous pouvons marquer notre époque de manière positive et contribuer au bien-être de nos populations, tout en préservant notre santé et notre environnement.

Stan KETOR

Icome Togo

Pénurie d’eau potable au Togo : ISCOME et IWERLIEVEN viennent au secours des populations de GOBE-VAKPO et de BOLOU ATIVIME »

La rareté de l’eau est une réalité alarmante qui sévit dans de nombreuses localités à travers notre pays. Le village de GOBE-VAKPO situé dans la région des plateaux, ainsi que le village de BOLOU ATIVIME dans la région des maritimes au Togo ne font malheureusement pas exception à cette situation critique. Les habitants de ces villages sont confrontés à des difficultés quotidiennes pour s’approvisionner en eau potable, ce qui engendre des conséquences désastreuses pour leur santé et leur bien-être.

Les populations de GOBE-VAKPO et BOLOU ATIVIME sont contraintes de boire de l’eau souillée provenant des rivières environnantes. Cette eau contaminée par des agents pathogènes et des polluants chimiques constitue une menace sérieuse pour la santé des habitants, les exposant à des maladies hydriques telles que la diarrhée, le choléra, dysenterie… De plus, cette eau non seulement est utilisée pour l’hygiène personnelle, mais aussi pour les besoins domestiques aggravant encore la situation sanitaire précaire de ces communautés.

Face à cette situation, l’association ISCOME, avec le soutien financier et technique de l’ONG luxembourgeoise IWERLIEVEN et du ministère des Affaires étrangères du Luxembourg, a mis en place un projet ambitieux visant à résoudre le problème de l’accès à l’eau potable dans ces deux villages. Ce projet comprend la construction de deux forages d’eau qui permettront d’approvisionner en eau propre et potable les habitants de GOBE-VAKPO et Bolou Ativimé.

La réalisation de ces forages d’eau marque un tournant majeur pour les communautés de GOBE-VAKPO et BOLOU ATIVIME, car elle leur offre une lueur d’espoir dans leur lutte quotidienne pour survivre dans des conditions difficiles. En plus de fournir de l’eau potable, ces forages contribueront à améliorer les conditions de vie des habitants, l’hygiène et la santé, en réduisant le risque de maladies d’origine hydrique et en leur offrant un accès plus pratique à cette ressource essentielle.

Cette initiative s’inscrit dans la droite ligne des efforts de l’Etat d’atteindre l’ODD6, celui de garantir l’accès de tous à l’eau et à l’assainissement et assurer une gestion durable des ressources en eau.

Ce projet met également en évidence l’importance de la solidarité internationale et de la collaboration entre les organisations non gouvernementales, les gouvernements étrangers et les communautés locales pour résoudre les problèmes urgents liés à l’eau dans les régions les plus vulnérables. Il souligne également la nécessité d’une approche durable, participative en s’assurant que les ressources en eau sont gérées de manière responsable et que les communautés sont impliquées dans la gestion à long terme de ces installations.

En fin, le projet de forages d’eau entrepris par l’association ISCOME avec le soutien de l’ONG luxembourgeoise IWERLIEVEN et du ministère des Affaires étrangères du Luxembourg représente une lueur d’espoir pour les habitants de GOBE-VAKPO et BOLOU ATIVIME. Il démontre qu’il est possible de surmonter la rareté de l’eau et de fournir un accès durable à cette ressource vitale, améliorant ainsi la qualité de vie et l’avenir de ces communautés autrefois privées d’eau potable.

Les défis et solutions à la paix et à la cohésion sociale dans nos communautés

Les défis et solutions à la paix et à la cohésion sociale dans nos communautés

L’Histoire du Togo aussi belle qu’elle soit, a été marquée par moult crises sociopolitiques, qui n’ont pas été sans conséquences sociopolitiques et économiques. En dépit des multiples actions qui ont été mises en place jusqu’ici aussi bien par les pouvoirs publics que par les organisations de la société civile afin de préserver la paix, le vivre ensemble et prévenir d’éventuelles crises, plusieurs sont encore les défis à la paix et à la cohésion sociale qui s’érigent, imposant l’implémentation de nouveaux paradigmes.

Dans nos communautés en effet, les ménages font actuellement face à la hausse des prix de carburant et de première nécessité, une situation qui impacte sur le climat familial et la paix dans les foyers. Les initiatives palliatives du gouvernement quand bien même salutaires n’ont pas pour le moment grand effet.

Dans nos écoles, les incessants bras de fer entre le ministère de l’éducation et les enseignants avec les conséquences multiformes qui s’en sont suivies sont une menace pour la paix et le vivre ensemble.

Toujours dans nos communautés, nombreux sont les jeunes, motivés aujourd’hui par le gain facile pour certains et le manque d’emploi pour d’autres qui s’adonnent à des pratiques créant des distorsions diverses au sein des populations. C’est le cas des anarques, vols et scandales de toutes sortes.

Plus encore, la menace liée à l’extrémisme violent est devenue très préoccupante. Non seulement, elle attise la peur, détériore la solidarité et le vivre ensemble qui sont des socles de la paix et er de la cohésion sociale mais elle pourrait se nourrir de certaines conditions socio-économiques cités plus haut et que vivent les communautés, notamment la pauvreté et le chômage surtout au niveau des jeunes. Dans la même logique, les désinformations sur phénomène peuvent augmenter le sentiment de marginalisation de certaines couches sociales et ethnies à fort dominance musulmane étiquetées comme ayant des aspirations terroristes.

Face à tout ce qui précède, il s’avère nécessaire d’initier des actions qui pourront converger d’une part vers une meilleure compréhension des différents défis et d’autre part à l’accroissement des résiliences des populations locales afin qu’elles deviennent des acteurs clés de prévention des conflits et de promotion de la paix et de la cohésion sociale. Ceci peut être possible au travers de fora d’échanges, de discussion, de plaidoyers promouvant l’interaction et le dialogue entre les jeunes, les communautés et les décideurs.

Il y a des actions qui peuvent s’opérer à petite échelle dans les écoles, les quartiers les communes et les régions comme mener des actions citoyennes qui vont permettre aux jeunes de participer à la vie active de leurs communautés, inspirer les pairs à s’engager, développer des compétences et des capacités leur permettant de s’insérer facilement dans le monde professionnel mais aussi de développer un réseau grâce aux personnes rencontrés.

Voici ma petite contribution au débat que l’on pourrait mener sur la paix, la cohésion sociale face aux menaces sécuritaires dans nos communautés

Je suis Eric LAMAK BANASSIMA

Chargé de Projet à ISCOME

ISCOME TOGO pour l’autonomisation socioéconomique des communautés paysannes et rurales

La promotion de la santé environnementale et l’autonomisation socioéconomique des communautés dans une dynamique de développement durable autocentrée sont au cœur des préoccupations de l’Association ISCOME. Dans ce domaine, ISCOME a mis un accent particulier sur les sociétés coopératives intervenant dans la production du riz dans la commune. Pour l’heure, les démarches sont beaucoup orientées vers un diagnostic participatif et la recherche de solutions pour une autopromotion locale et un épanouissement intégral non seulement des producteurs eux même et leurs familles mais aussi de la communauté toute entière. À ce titre, nombreux sont les recherches quantitatives (questionnaires) et qualitatives ( focus groupes et les entretiens individuels) qui ont été menées auprès des producteurs et de leurs familles afin de faire un état des lieux de leur situation en lien avec les objectifs de l’association pour des actions endogènes efficaces.

Historiquement, les potentialités de la zone tiennent aux terres agricoles bien adaptées à la riziculture et au savoir-faire local notamment en ce qui concerne les pratiques culturales. La population de la zone de production pour les trois principales localités de la commune du Zio 2 qui sont Mission Tové , Kovié et Assomé estimée à 14 041 habitants (RGPH, 2010) . Elle représente 5,07% de la population totale de la préfecture de Zio estimée à 276 456 habitants. La proximité géographique de la zone par rapport à la capitale constitue par ailleurs un atout pour les acteurs externes qui y interviennent. Chaque année, la zone accueillit de pèlerins catholiques au mois de décembre sur le site Maria ; une opportunité extraordinaire pour les riziculteurs de valoriser leur produit (préparation des plats à base de riz pour ces pèlerins, visite des périmètres rizicoles). Le paysage, qu’offrent ces casiers rizicoles ainsi que l’odeur parfumé du riz sont très appréciés par les visiteurs et confortent la notoriété du riz de Kovié. La disponibilité des ressources en eau de surface constitue un autre atout de la zone. En ce sens, un producteur situé à Mission Tové a déclaré au cours d’un entretien .: « Ici, les populations de la zone sont essentiellement des agriculteurs. Ils élèvent des chèvres, des volailles, du porc, des canards et produisent du maïs, des haricots, des patates douces, du manioc, parfois de l’igname, mais le riz est la principale culture. Notre zone est connue pour sa production de riz de qualité et son paysage constitué de champs de riz parfumé ».

Parlant des difficultés ou menaces relevées dans le secteur au cours des différentes recherches empiriques se trouve l’épineux problème du changement climatique, un défi significatif qu’il faut lever au travers d’actions efficaces, participatives, concertées et durables. En effet, les conséquences du changement climatique sont multiples sur la production agricole et de manière particulière sur les productions agricoles et du riz des groupements agricoles de ZIO qui n’en sont pas épargnés. Ainsi, ces producteurs subissent constamment ces dernières années des conséquences de ce changement climatique et à l’utilisation abusive des produits chimiques à savoir : la baisse de la production due à la variabilité des modèles de précipitations, l’émergence de maladies, de ravageurs et de vecteurs pathogènes. En plus de ces problèmes rencontrés, il y a aussi une difficulté d’écoulement des produits et une mauvaise gestion des microentreprises et méconnaissances des principes coopératifs.

De tout ce qui précède, la zone d’action du diagnostic participatif regorge de fortes potentialités pour son développement socioéconomique. Toutefois, partant des contraintes mis en relief, il est clair que les initiatives futures de l’association avec l’appui de potentiels partenaires sera capitale pour pallier aux différentes difficultés que rencontrent les producteurs et leurs familles.

Eric K. Lama BANASSIMA

Chargé de Projet ISCOME

Conditions de vie difficiles de certains ménages dans la préfecture du Golfe

Au cours de nos activités durant la dernière semaine du mois de novembre 2021, nous avons parcouru plusieurs coins de la région maritime pour aller vers nos compatriotes  afin de leur apporter notre soutien durant cette crise de la covid 19.

Dans la préfecture du Golfe, nous avons particulièrement été touché par une situation qui n’est pas en fait nouvelle mais qui interpelle notre conscience sur les conditions de vie de certains de nos compatriotes dans certains endroits de la capitale. Nous avons en effet rencontré des ménages vivant dans des pratiquement dans l’eau chaque jours et ce durant toute la période de l’hivernage (saison des pluies) .

Les personnes vivant dans ces conditions sont menacées par diverses pathologies surtout le paludisme et la grippe. Nous sommes une organisation intervenant dans la santé et nous savons combien l’environnement de vie immédiat d’un individu influe directement sur son état de santé. Les services spécialisés qui ont pour mission d’assainir nos milieux de vie doivent travailler aussi dans la sensibilisation pour que les zones vraiment dites inondables n’accueillent pas d’habitation. Pour celles qui sont déjà là, nous pensons qu’il y a des solutions envisageables pour tous si chacun des acteurs concernant prend conscience de la situation. Le pays a besoin de tous ses fils pour évoluer. Et il faut être en bonne santé pour participer pleinement au développement de son pays. Les besoins sont énormes pour les communes nouvellement installées, nous le savons. On ne peut pas tout faire au même moment, ça aussi nous en sommes conscients ; mais vraiment prière aux Maires et aux élus locaux de faire le plus urgent pour sauver ces compatriotes  qui vivent presque dans l’eau. Nous demandons pardon aux différentes communes de penser sérieusement Milieu de vie & Environnement de leurs concitoyens si ce n’est pas encore fait. Si c’est fait il faudrait agir vite pour passer du stade de projet au stade de réalité ceci afin d’améliorer le milieu de vie des habitants. Une pensée spéciale à tous ces ménages qu’on a rencontré durant notre activité et à qui on ne pouvait pas faire grand chose à part de dire courage. Nous espérons vivement qu’ils sentent un jour la présence d’action communale dans leur vie d’une autre manière.

Lutte contre la désinformation en temps de covid-19 dans la préfecture de Yoto

Au cours des fora organisés dans les préfectures de Yoto, Zio et Golfe au cours du mois de Juillet 2021 dans le cadre du projet Plateforme de lutte et de médiation entre population et force anti-covid   mis en œuvre par ISCOME avec l’appui technique et financier de l’USAID, les participants avaient souligner, à plusieurs reprises,  l’influence négative des réseaux sociaux dans la lutte contre cette pandémie.

Entre autres  recommandations ils avaient  exhorté les  autorités et  des acteurs  la société civile à  mener un véritable combat pas uniquement contre la maladie mais aussi et surtout contre les fakenews   qui infestent les réseaux sociaux et braquent les populations contre les initiatives  prises pour combattre la maladie.

 Allant dans ce sens,  l’association ISCOME avec l’appui de l’USAID a entrepris une série de formation à l’endroit des usagers des réseaux sociaux, des journalistes, des influenceurs  afin de les sensibiliser, leur enseigner quelques techniques  et stratégies pour faire la distinction entre une fausse information et une nouvelle crédible  surtout en rapport à la covid-19.  

 Ainsi du 02 au 3 août 2021, il a été organisé deux ateliers de formation sur les stratégies de lutte contre la désinformations liées à la covid-19 dans la préfecture de Yoto à l’intention des journalistes, des leaders communautaires influenceurs et administrateurs de groupes des réseaux sociaux. Au total 62 participants venus des trois communes que compose la préfecture ont  bénéficié cette formation.  

Dans son message d’ouverture de la session de formation du  jour 1 le Secrétaire Général de la Mairie de la commune de Yoto 1 a salué l’initiative prise par ISCOME et  l’USAID de s’attaquer à la désinformation.

L’élu local s’appuyant sur les interventions des participants au cours du forum tenue dans sa préfecture, les fakeNews annihile  le travail des acteurs engagés dans la riposte contre la maladie dans la localité. Pour ce faire il a invité les bénéficiaires de la formation à devenir des références en matière d’objectivité et de faire tout pour rompre la chaine de propagation non seulement du virus à travers les mesures barrières mais aussi en prenant le temps d’assainir les plateformes d’échanges et de discussions en ligne.

Pour terminer, Il a partagé un témoignage selon lequel, les trois premières activités menées dans la commune ont donné un ancrage positif où certains leaders intensifient déjà les sensibilisations sur les mesures barrières et la nécessité de se faire vacciner.

Parlant de la formation proprement dite elle a porté sur plusieurs  modules et sessions pratiques  qui sont entre autres, l’histoire de la  désinformation à travers le temps, le Fact checking,   les types de désinformation/infox ;   la législation togolaise et la désinformation, la covid-19 et les fausses informations …

Pour mieux faire passer le message, les formateurs  ont beaucoup eu recours à des séances d’exercices pratiques avec des exemples d’actualités pour  présenter  aux participants, la nécessité de procéder à la vérification d’information avant de le partager autour de soi. 

Pour l’un des participants exprimant à la fin de la formation, c’est une heureuse opportunité qui lui a été offerte de savoir qu’il existe des sites parodiques, des entreprises de désinformations qui font tout pour paraitre aux yeux du lecteur comme des gens sérieux.   Il s’engage dorénavant à faire attention à ce qu’il publie et ce qu’il partage en ligne pour ses amis dans les groupes Whatsapp. Et sur la Covid-19, il se rend compte qu’il y a véritablement une vraie campagne de manipulation des populations contre laquelle tout le monde doit travailler si on espère sortir tôt de cette pandémie.

La même activité s’est déroulée dans la préfecture de Zio les 05 et 06 Août 2021.

ISCOME met en avant la santé des enfants.

ISCOME met en avant la santé des enfants.

Généralement dans nos milieux, se faire consulter par un spécialiste de la santé est un luxe. Pour beaucoup de personnes devenues aujourd’hui adulte, on peut dire que la  majorité d’entre elles n’ont jamais eu l’occasion de se faire examiner par un pédiatre.

Le pédiatre c’est qui ?  C’est d’abord un professionnel de la santé, un médecin avant tout ; mais qui s’intéresse particulièrement à l’enfant et à son développement. « En effet le pédiatre veille à la santé générale de l’enfant, au bon déroulement de sa croissance et à son développement, physique et mental. Interlocuteur privilégié des parents, il les conseille en matière de nutrition, de sommeil, d’hygiène, de prévention des accidents. C’est lui aussi qui se charge du dépistage précoce de certaines pathologies et du suivi de la vaccination. Si l’enfant présente des symptômes de maladies, il l’interroge si possible sur son affection, procède à un examen clinique, et prescrit des examens complémentaires (analyses de sang, d’urine, échographies, etc.), pour déterminer le traitement adapté au contexte clinique et à son âge. » .

On note par-là l’importance capitale du pédiatre dans la vie d’un enfant. Mais pour plusieurs raisons, la majorité d’enfants dans nos contrées n’ont pas la chance d’accéder à un pédiatre au cours de leur vie.  Fort de ce constat, au niveau de l’Association ISCOME nous avons commencé par mettre en œuvre plusieurs activités focalisées sur la santé de la mère et de l’enfant. Nous organisons régulièrement des consultations foraines en pédiatrie dans les zones où la chance de trouver un pédiatre est quasi nulle. Ainsi le 13 février 2021, nous avons mené une activité à Adetikopé plus précisément dans le quartier Dzové (banlieue nord de Lomé).

Il s’agissait d’une séance foraine de consultation des enfants par un pédiatre précédé d’ une mini campagne de sensibilisation des mamans sur la nécessité et l’importance de se rendre dans un centre de santé pour consulter en cas de maladie d’enfant. Un appel fort a été lancé à l’endroit des mamans afin d’éviter l’automédication.  Pour un enfant la prise de n’importe quel médicament pourrait avoir des conséquences fatales.  

Ainsi au terme de cette activité, cent trois (103) enfants des deux sexes ont été consultés par le médecin pédiatre TCHALIM,   président de l’ONG Millénium Chalenge Togo, partenaire d’ISCOME au cours de cette activité. Des pathologies comme les parasitoses digestives, la drépanocytose, l’anémie, les anomalies des yeux / de la vision, les infections respiratoires et d’autres ont été diagnostiquées chez ces enfants. Sur les 103 cas dix(10) mérites cas méritent d’être particulièrement suivis pour éviter des complications. L’activité a eu lieu au sein du Complexe Saint Patrice. Pour les cas méritant un suivi particulier, ISCOME est en contact avec le Directeur de l’Ecole pour une gestion de ces cas.

Pascal AGOURA

Infirmier diplômé d’Etat

Responsable du Centre La Vitalité chez ISCOME

Accès facile aux soins de santé au Togo

Accès facile aux soins de santé au Togo

L’Association ‘’le Coursier d’Hôpital International (CH-I)’’ et l’Association Nationale des Infirmières et Infirmiers du Togo (ANIIT), sont désormais associées pour promouvoir davantage l’usage de l’application « Dokita Eyes » au Togo.

Face à la presse, mardi 16 février 2021 à Lomé, les premiers responsables de ces deux institutions ont procédé à la signature de l’accord de partenariat, officialisant leur entente. À travers cet engagement, l’ANIIT fait la promesse de mettre ses membres au service de Dokita Eyes qui est une application mobile mise en place pour faciliter l’accès aux soins de santé au Togo.

« Dokita Eyes ne remplace pas la consultation médicale. Elle permet plutôt de suivre l’évolution du traitement d’un patient même en étant à distance. C’est une application que le spécialiste de santé et le patient doivent disposer. Ça permet au patient de sauvegarder ses propres symptômes, de faire des prises de notes. Ça permet également au professionnel de santé de bien se documenter sur le traitement du patient. Donc, l’application fonctionne comme un carnet de santé numérique, sécurisé et confidentiel. Désormais, avec l’ANIIT, cette application est au profit des infirmiers et infirmières du Togo », a indiqué à AfreePress, le Directeur exécutif de CH-I, Agbétiafa Koffivi.

Ce partenariat prévoit également la mise en place d’un cadre légal pour que les infirmiers et infirmières de l’ANIIT puissent apporter leur assistance médicale aux patients à domicile. Dans cette optique, les patients ont laSUITE

Le fléau des faux médicaments au Togo

Le fléau des faux médicaments au Togo

L’organisation Panafricaine de Lutte pour la Santé (OPALS) publie les résultats d’une étude sur le trafic des faux médicaments, étude diligentée entre 2017 et 2019 dans le Yoto en collaboration avec l’ordre national des pharmaciens du Togo et le ministère de la santé afin de déterminer l’impact de l’utilisation des faux médicaments.

Ces résultats vont amener les autorités locales, les acteurs de la santé et de la pharmacie à admettre que c’est un fléau qui menace la santé publique et contre lequel ils doivent unir leurs forces.

Les faux médicaments présentent une grave menace pour la santé publique dans les pays les plus pauvres d’Afrique subsaharienne dont le Togo. Ils représentent 30% des médicaments en circulation et les conséquences sanitaires de ce trafic sont difficiles à mesurer.

Le coordinateur médical et scientifique de l’OPALS au Togo, Dr Abdoul Gbadamassi, a rappelé que sur plus de 400 échantillons de produits suspects récoltés dans les ménages, 90% montrent l’absence ou le surdosage du principe actif et ces échantillons sont essentiellement prescrits pour lutter contre les excès de paludisme (antipaludéens, antipyrétiques, antidouleurs et antiinflammatoires) et leur trafic constitue un double crime (crime contre la santé et crime contre la société).  lire la suite sur le Tempstg

Fin de la maladie du sommeil au Togo

Fin de la maladie du sommeil au Togo

Le Togo a reçu la validation de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour avoir éliminé la trypanosomiase humaine africaine ou « maladie du sommeil » comme problème de santé publique, devenant ainsi le premier pays d’Afrique à franchir cette étape.

La maladie du sommeil est causée par des parasites transmis par des mouches tsé-tsé infectées et n’est présente que dans 36 pays d’Afrique subsaharienne. Si elle n’est pas traitée, la maladie du sommeil est presque toujours mortelle. En 1995, environ 25 000 cas avaient été détectés, environ 300 000 cas étaient estimés être passés inaperçus et 60 millions de personnes étaient considérées comme étant à risque d’infection. En 2019, moins de 1000 cas ont été découverts. Le Togo n’a signalé aucun cas au cours des dix dernières années.

Cette réalisation du Togo intervient après plus de deux décennies d’engagement politique soutenu, de surveillance et de dépistage des cas. À partir de 2000, les responsables de la santé publique du pays ont mis en place des mesures de contrôle. En 2011, le pays a mis en place des sites de surveillance dans les hôpitaux des villes de Mango et de Tchamba, qui couvrent les principales zones à risque de la maladie. Depuis, les responsables de la santé publique ont maintenu une surveillance accrue de la maladie dans les zones endémiques et à risque.

Le Togo a introduit une première demande de certification de l’élimination de la maladie du sommeil en 2018 et une équipe d’experts de l’OMS a étudié les données, formulé des recommandations et sollicité une révision par le pays avant de donner son approbation.

« Cette validation fait du Togo le premier pays d’Afrique à avoir éliminé la trypanosomiase humaine africaine ou maladie du sommeil », a déclaré l’honorable Moustafa Mijiyawa, ministre de la Santé et de l’Hygiène publique. « Grâce aux efforts conjoints de tous les acteurs de la santé, la maladie a été éliminée au Togo. Les pays voisins ne sont pas dans la même phase et la surveillance doit donc se poursuivre pour éviter une résurgence de cette maladie. »

Une collaboration mondiale dirigée par l’OMS a soutenu ces efforts en facilitant le don de médicaments et de ressources par les entreprises pharmaceutiques, ce qui a permis de renforcer les capacités locales et d’assurer la disponibilité constante des outils nécessaires pour lutter contre la maladie.

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C’est quoi la maladie du sommeil ?

La maladie du sommeil, aussi appelée trypanosomiase africaine, est due à la présence d’un parasite flagellé (Trypanosoma brucei), injecté dans l’organisme par la mouche tsé-tsé. Elle sévit exclusivement dans 25 pays d’Afrique subsaharienne où l’on trouve les mouches tsé-tsé. Elle peut affecter les humains et les animaux, notamment le bétail. Grâce à la lutte menée contre la maladie, le nombre de cas est en baisse depuis 2009. Actuellement, bien que 70 millions de personnes vivent en zones à risques, on ne compte qu’environ 1500 nouveaux cas par an. Toutefois, le relâchement de la surveillance s’accompagne régulièrement de remontées du nombre de cas, comme observé récemment en Guinée suite à l’épidémie d’Ebola.